On ne compte plus les enseignes de prêt-à-porter qui font faillite et ferment des magasins : Camaïeu, Marina, Naf-Naf, Sergent Major, Du pareil au même… Une entreprise de cosmétique fait également face à de grandes difficultés dans l’Hexagone. Et une plateforme de courses à domicile est aussi concernée dans le pays.
Mais c’est une marque d’un autre genre, que tout le monde connaît en France, qui vient d’être placée en redressement judiciaire ce mercredi 24 avril 2024. En difficultés financières depuis trois ans, elle compte 230 salariés et espère trouver un repreneur pour sauver ces emplois. La hausse des prix de l’énergie suite à la guerre en Ukraine en 2022 est à l’origine de ses problèmes. Un prêt de 15 millions d’euros avait été accordé par l’État mais ce sauvetage n’a été que temporaire…
Une célèbre marque française en redressement judiciaire
Qui n’a pas lu son âge dans le fond d’un verre Duralex ? C’est cette marque célèbre dans toutes les écoles de France qui vient d’être placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d’Orléans. Avec la somme prêtée par l’État, l’entreprise avait pu rouvrir le four verrier de son usine et relancer sa production, après cinq mois de fermeture, précise Ouest France. Mais l’inflation impressionnante de 2023, une consommation “en fort retrait” et une “concurrence exacerbée” ont “sévèrement” impacté les performances commerciales de Duralex.
Le 16 avril 2024, New Duralex International (NDI), l’exploitante de la marque grand public de la verrerie Duralex, avait demandé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire “à son bénéfice”. Des droits à polluer seraient également à payer par la marque réputée pour sa vaisselle incassable.
Quel avenir pour les 230 employés de Duralex ?
Pour les syndicats, c’est un coup de massue. L’élu CGT et salarié de l’entreprise depuis 1992 François Dufranne a déclaré : “On nous a fait une présentation commerciale des objectifs de développement jusqu’en 2030, de belles présentations, un grand 'speech' et trois semaines après, on apprend la demande de redressement judiciaire”. Pour la CGT, il s’agit d’une décision “politique” visant à “rationaliser et optimiser l’investissement des actionnaires aux dépens des 230 salarié.e.s concerné.e.s et de l’ensemble du bassin d’emploi de l’Orléanais”, d’après un communiqué publié la semaine dernière.
L’AFP rapporte les propos d’un autre salarié : “Les camions des fournisseurs sont à l’arrêt et les agences d’intérim ont déjà rappelé les 30-40 intérimaires présents chez Duralex”. Les 230 employés espèrent qu’un repreneur pourra sauver leur travail. L’usine historique est située à la Chapelle-Saint-Mesmin, dans le Loiret.
